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Du 7 août 2022 au 6 février 2023
Le soleil, les galets et la mer - Visites...
Visite guidéeMusée d’Histoire de la Vie quotidienne - Petit-Caux
Visites guidées
A partir de la fin des années 1920, la jeunesse de l’entre-deux-guerres lance la mode du bain de soleil. Ce phénomène s’impose rapidement au cours des années 1930 auprès de toutes les couches de la population qui, avec la loi sur les congés-payés, accèdent aux vacances.
Alors que, quelques années auparavant, les magazines féminins parlaient de « teint brûlé », de « peau tannée » ou des « méfaits du soleil », ils commencent à parler de teint « de brioche » « halé » ou « bronzé ». Certains journalistes commencent à se moquer d’une bourgeoisie oisive qui se reconnaît à son bronzage au retour des vacances. La mode exige de ressembler à Joséphine Baker en se faisant « cuire du côté pile puis du côté face » selon les mots de Colette.
Les pharmacies commencent à vendre toutes sortes de produits comme les crèmes autobronzantes, les pilules pour « noircir », les huiles de coco mais les produits phares sont les lunettes de soleil et la crème solaire dont la plus célèbre, l’Ambre Solaire, est commercialisée par L’Oréal dès 1935. Les établissements de bains de mer comme celui de Dieppe inaugurent même des ailes entièrement dédiées à l’héliothérapie, la thérapie par le soleil.
L’exposition intensive aux rayons du soleil est rapidement tournée en ridicule par les commentateurs de l’époque et bien vite ce sont les médecins qui tentent de temporiser cet engouement nouveau. Il constatent qu’une exposition prolongée provoque des évanouissements, les fameux coups de soleil ou peuvent même brûler la peau et provoquer des cancers.