Le Premier Mai du Familistère 2022

LES SPECTACLES
7 compagnies vous proposent des spectacles sur toute la journée, entre la place du Familistère, la cour des économats et les jardins.

THÉÂTRO TRUCK - Générik Vapeur
Depuis cet hiver, Générik Vapeur met en boîte des rations de survie, pensées comme nécessité absolue dans une tempête de distanciation sociale et sanitaire. Privée de son terrain de jeu préféré (la rue !) et face à l’abstinence totale de culture partagée, des rideaux (trop longtemps) baissés des estaminets et autres métiers de bouche délaissés, Générik Vapeur propose un théâtre à emporter, sur place, dans la droite ligne des plus grands scopitones.
Sur le marché, dans un camion-magasin, des comédien-ne-s s’exécutent. Ils épluchent les fruits de saison défendue, et offrent à déguster aux convives des hors d’oeuvres, juste pour nous remettre la culture en bouche : du théâtre au kilo, l’éphéméride en boîte et le clou du spectacle pour recharger la pile de l’imaginaire !

FIBRE - Dakipaya Dansa
Fibre est une plongée dans l’industrie du textile d’hier, d’aujourd’hui et peut-être de demain. Parallèle entre l’univers des fileuses de la soie, et notre monde contemporain, entre humains et économie.
Duo rythmé et cadencé inspiré par la mécanique industrielle où le contact met en évidence la dureté du travail et l’entraide que celle-ci implique. La danse trouve son énergie et sa puissance sur ce fil à peine perceptible et pourtant si solide qu’est la soie.

NO PANICATION
NO PANICATION est une pause circassienne aux allures de sieste éveillée. Le public est invité à s’allonger sous le trapèze avec le ciel pour toile de fond. C’est un spectacle de trapèze ballant pour grands espaces verts ; un temps de détente insolite.
Le dispositif trapèze-sieste vous embarque, il vous berce. Ce sera comme regarder défiler le paysage depuis la fenêtre d’un train. Sauf que la métaphore s’arrête là. Dans NO PANICATION, ni le train ni le paysage ne bougent, mais ce sont les ballants du trapèze qui mettent tout en mouvement.
No Panication, pas de panique, permanent vacation, californication… Ouvrez les yeux / fermez les yeux : c’est une trapèze-sieste.
Pour ce voyage en plein air, nous recommandons au public de se munir de lunettes de soleil car il se pourrait qu’il y ait une éclipse.

BEL HORIZON - G.Bistaki
En ce monde où tout s’accélère, se condense, se confond, le G. Bistaki propose, à voix basse, de s’extraire physiquement et mentalement. De s’extraire avec calme vers un Bel Horizon. Vous êtes ici au beau milieu de ce « face à l’horizon ». Dans ce paysage, l’oeil opérera son pouvoir sélectif : il y a mille points où poser son regard, mille distances, des reliefs sans fin… Et voilà que face à cela chacun·e déploie ses pensées, créant la tragédie : on y voit ses héros et héroïnes, ses ennemi·es, le meilleur de l’humain et les irrécupérables pulsions de folie qui appartiennent à chacun·e.
Vous serez les bienvenu·es à ce spectacle et encore plus si vous êtes muni·es d’un vase dont vous souhaitez vous délester… rien d’obligatoire, mais considérez ce geste comme une extension participative à l’univers de Bel Horizon.
Ayez-le simplement dans les bras au début du spectacle, comme un signe de reconnaissance, le reste viendra au moment opportun.

FUNAMBULE - Pierre Déaux
Un étrange acrobate sur fil…
Tout ce à quoi vous allez assister a longtemps été mûri, comme un vin dans son fût. C’est le résultat d’un travail précis, ciselé, où rien n’a été laissé au hasard car la moindre erreur pourrait avoir des conséquences énormes. Cette forme courte propose un moment suspendu, à 5 m du sol, où la peur et le plaisir se côtoient. C’est un moment au rythme du fil, lent, calme, qui permet de prendre le temps de redécouvrir ce qui nous entoure avec un regard neuf. Une expérience, préparée avec soin mais qui finalement est à chaque fois nouvelle, puisque vous êtes là !

WE AGREE A DISAGREE - Collectif Malunès
Vous entrez sur notre territoire et devenez ainsi des citoyen·nes de notre pays. Adhérez à nos valeurs. Respectez nos codes. Admirez nos chef·fes.Vous obtiendrez vos papiers, et pourrez ainsi participer à la construction de notre communauté.
Le spectacle sera le résultat de vos idées, de vos réactions, de vos votes ou de votre insurrection. Un spectacle interactif, où vous aurez un mot à dire. Vous aurez même la chance de devenir un symbole de notre nation ! Mais attention à ne pas passer par la case prison.
We Agree To Disagree parle de l’absurdité du sérieux actuel. Insolence, décalage, humour belge et politiquement incorrect sont les ingrédients pour combattre le conformisme et faire germer des grains de folie.

JE NE PEUX PLUS RESPIRER - Equinoctis
Et si Marianne était une négresse cavalière et poétesse ?
Si elle travestissait les codes républicains pour en faire du rap ou des admonestations de sorcière ?
Si elle traversait l’espace public sur une grande jument blanche pour déclamer des poèmes et parler de la libération du vivant ?
Poésie déambulatoire équestre et cavalière « Je ne peux plus respirer » nous invite collectivement à nous défier du pouvoir et à encenser notre puissance intérieure.

LES VISITES
Le Premier Mai est aussi l’occasion de (re)découvrir le Familistère et ses histoires au travers de visites souvent préparées spécialement pour cette journée festive. Inscriptions nécessaires directement sur place au niveau de la tente accueil.

LES CLÉS DU PALAIS
Vous ne connaissez pas le Familistère ? Pour vous, Godin est un poêle et le Familistère est un magasin de proximité ?
A travers une déambulation dans les économats et le magnifique plan-relief, laissez-vous conter l’histoire de l’expérience sociale coopérative la plus aboutie du monde moderne. Vous aurez alors toutes les clés pour parcourir ce Palais social et célébrer dignement la fête du Travail.

L’AILE GAUCHE, UN PALAIS EN CHANTIER
L’aile gauche du Palais social est l’édifice à la fois le plus ancien et le plus récent du Familistère. Élevée en 1859-1860, l’aile gauche est détruite par un incendie en 1914 et reconstruite après la Première Guerre mondiale. Le nouveau bâtiment conserve des dispositions caractéristiques de l’habitation familistérienne tout en étant en rupture avec le Palais social. Entièrement restaurée en 2020, l’aile gauche est encore fermée au public.
Une visite privilégiée, dans ce pavillon si étonnant à l’avenir tout aussi passionnant.
Comme les deux autres ailes du Palais social, l’aile gauche a été classée au titre des monuments historiques en 1991. Aujourd’hui, l’édifice apparaît tel qu’il se présentait il y a une centaine d’années.

MONUMENT CENTENAIRE
Après 1528 jours d’occupation, le Familistère sort profondément meurtri de la Grande Guerre. Aux destructions matérielles s’ajoutent les nombreux morts civils et militaires. Afin d’honorer la mémoire des victimes, la Société du Familistère de Guise décide de la construction d’un monument aux morts, dont elle confie la conception et la réalisation à deux sculpteurs réputés, les frères Yan et Joël Martel.
L’emplacement choisi se trouve en face du pavillon Cambrai, sur des parcelles autrefois cultivées en jardins potagers. Le monument a la forme d’une stèle ornée de bas-reliefs en marbre sur laquelle sont gravés les noms des Familistériens disparus de Guise et de Laeken (Bruxelles). Au centre se dresse un imposant « poilu » en pierre. Le monument est inauguré en septembre 1922, il y a cent ans.

GODIN ET L’AVENTURE DE DALLAS
Durant le XIXe siècle, marqué par l’industrialisation, des penseurs imaginent de nouveaux modèles d’organisation sociale. Ces utopies émeuvent, mais le besoin d’un passage à la pratique se fait vivement ressentir. En France, sous le Second Empire, les socialistes ont peu de liberté de manoeuvre. Ils doivent trouver des terres propices à l’invention d’un nouveau monde. Beaucoup vont alors se tourner vers les États-Unis qui deviennent le grand laboratoire d’expérimentations sociales.
Quelques années avant la construction du Palais social, Godin s’engage dans un projet fouriériste au Texas. Quel est ce projet ? Pourquoi le Texas ? En quoi le Familistère est-il le résultat de l’échec de cette aventure ?

VISITE INCARNÉE - VINCENT
Nous sommes en 1882. Vincent, 33 ans, est ouvrier fondeur à l’usine Godin et habite la ville de Guise. Marié et père, il s’interroge sur cette expérience familistérienne que vivent au quotidien sa tante et son cousin. Entre ses doutes et ses avis, Vincent vous parle de sa vie, de son métier et se projette sur l’avenir que le Familistère pourrait, peut-être, offrir à sa famille…

MÉMOIRES VIVANTES DU FAMILISTÈRE
Le Familistère a la chance de cohabiter avec de « vrai·es » familistérien·nes.
Dans une ambiance chaleureuse, propice à l’échange venez découvrir l’histoire contemporaine du Palais social de 1968 à aujourd’hui en compagnie de Monique et Christian.

EXPOSITION
"TENTER LE DIABLE" - avec matali crasset
En 2021, la designer française matali crasset est invitée à imaginer des « rituels » d’hospitalité pour le Familistère de Guise. Elle a invité un groupe d’étudiant·es de la Haute École d’Art et de Design (HEAD) de Genève à penser des propositions d’appropriation du lieu grâce à des petits dispositifs mobiles.
Le titre « Tenter le diable » a un double sens pour comprendre les enjeux du projet. D’une part, le diable sous-entend l’objet permettant de porter, rouler une structure assez facilement pour une seule personne. Le Familistère est très structuré, il reste à prévoir la vie « entre », une vie plus informelle, singulière qui fera la richesse du vécu sur place. D’autre part, « Tenter le diable » c’est aussi prendre des risques. Ce qui qualifie bien le côté expérimental attendu pour la matérialisation des projets, et ne réduit en rien l’aspect fonctionnel.
Le résultat de ce travail est présenté pour la première fois : 9 diables aménagés, 9 expériences à vivre dans différents lieux du Familistère : jouer, rêvasser, se réunir, manifester, apprendre, discuter… Les diables sont activables par le public : tentez le diable !!

RESTAURATION
La buvette du Familistère et la brasserie "le Petit Bedon" vous offrent la possibilité de vous restaurer sur place. Service en continu.